La maison ronde, sans fenêtre, dans laquelle
Nous vivions autrefois
Est maintenant un temple dans lequel
Je me noie.
Mais que ta noire colère m’étreigne de nouveau
Et mon cœur sera moins las.
L’obscurité de ton regard croisant le mien,
L’obscurité de la nuit… Ah ! Terrible ennui !
Les tourments de ta passion sans limite
N’ont pas d’autre égal que ton mal-être infini.
Mais que le temps s’arrête de nouveau
Et le mal-être ne sera plus rien.
Si en l’amertume de mes mots délabrés,
En la lacune que nous ne saurions combler,
Si en le squelette de nos âmes nous ne
Trouvons raison, c’est que raison il n’y a pas.
Mais que la nuit nous enveloppe de nouveau
Et nous ne serons plus.
La caresse de ta chair brûlée n’a jamais
Su réconforter mon âme bien assez chaude déjà,
Quant aux fibres cérébrales de la passion déchaînée,
Elles ne pourraient cautériser une plaie trop bée.
Et la douleur, à l’instar de tout le reste,
Est une illusion devenue réalité.
Alors je déverse dans la mer amoureuse
Les décombres d’une histoire malheureuse
Et je pleure en creusant dans la Terre ce trou
Car je m’y enterre aussi et j’y oublie tout.