Ses yeux jaunes
Me fixent dans la nuit,
Immobiles et durs.
Sans ciller –ils ne pleurent pas
Ils ne tremblent pas-
Ils sont, silencieux,
Et terribles.
Enfin je m’endors
Je ne les vois plus.
Mais mon crâne glisse,
Ma peau, liquide et lisse,
Se soude à l’oreiller.
Et dans mon sommeil accablé,
Je sais, je sais,
Que j’aurai peur demain
De me réveiller.
Car je les aimais, ces yeux (incertains !)
Qui me tenaient prisonnier.